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Des moules-frites sur le Puy de Dôme
14 août 2014

Pakistan Zindabad!

Retour de 3 semaines au Pakistan, c'était top!

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Clo m'a emmenée partout avec elle, j'ai visité Lahore (nous sommes allées jusque la Wagha Border, frontière avec l'Inde), Islamabad, la vallée Kaghan, et celle de Hunza.

J'ai découvert un superbe pays, des gens accueillants, et une nourriture assez épicée.

Je vous copie un extrait de mon journal. Nous venons juste d'arriver à Karimabad, avec des collègues de Clo, pour tourner un reportage sur le tourisme dans la région, et un autre sur le réchauffement climatique (et la fonte des glaciers).

"Dimanche 3 août

Ce matin Clo a mis un réveil à 8h30: heureusement car sinon je ne me serais pas levée ! J'ai dormi comme une masse. Nous faisons nos sacs, et quittons sans regret cette chambre d'hôtel un peu moisie, même si nous y avons très bien dormi (merci les bouchons d'oreilles!). Nous retrouvons les 2 collègues de Clo, Gohar et Aamir, au petit-déjeuner. Je commande des toasts avec mon café, mais le restaurant n'a ni beurre ni confiture. Du coup je mange une tranche nature. C'est pas terrible, je m'arrête là... Et nous partons vers le fort de Hunza : le Baltit Fort, pour faire le 1er sujet de l'AFP, sur le tourisme dans la région depuis 1 an (depuis la tuerie du Nanga Parbat). Le manager du fort est très sympa, il nous fait une visite guidée, que Clo filme en partie.

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Pendant qu'il explique que le tourisme national s'est développé, alors que l'international est en chute libre (depuis le 11 septembre), je fais ma traditionnelle séance shooting avec les pakistanais (partout où l'on passait des pakistanais voulaient nous prendre en photo). Heureusement, cette fois-ci je n'ai pas trop de fans... Je me sens un peu comme Catherien Deneuve tout de même. J'en profite aussi pour acheter des cartes postales, et pour admirer la vue : la vallée est à couper le souffle! Je ne regrette pas nos 15h de route pour venir jusqu'ici. Je prends plein de photos.

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En redescendant au village, Clo interviewe un gérant de magasin de sport local (le Vieux Campeur du coin), guide de haute montagne. Et on fait le tour de 2-3 hôtels pour avoir leur point de vue sur la chute du tourisme international. Mais ça ne marche pas : soit les managers ne sont pas disponibles, soit ils nous renvoient à leur chef de Gilgit.

Nous prenons alors la route jusqu'à un magasin de bois, où nous retrouvons le père de Gohar. A 2 ils chargent des feuilles de stratifié pour que Gohar construise une pièce pour son mariage (il se marie le 17 août dans la vallée d'à côté). Le père de Gohar monte avec nous dans le minibus, et Niamat, le directeur de l'école d'alpinisme pour femmes, également. Et nous partons vers Passu. Après 40 minutes de route environ, nous arrivons au fameux lac d'Attabad, créé après la brutale fonte d'un glacier en 2010. Il coupe la Karakoram Highway, et nous devons donc prendre le bateau pour retrouver la route de l'autre côté. Le lac est immense! Il doit bien faire 1 ou 2 km de long. Entouré par les montagnes, c'est magnifique!

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Mais la première vue d'en haut ne me rassure pas trop: on ne voit pas la profondeur (malgré la couleur bleu glacier), le lac est gigantesque et les embarcations ont l'air un peu fragiles lorsqu'elles sont pleines de gens et de voitures (!!!).

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Nous laissons le van à terre, et prenons le bateau. Heureusement, les gars ont négocié qu'il n'y ait que nous à bord. Sans doute pour faciliter les déplacements des journalistes, pour pouvoir prendre des photos et des images sans être embêtés par la foule. Mais je préfère ainsi! La traversée dure bien 40 minutes, Clo et Aamir font plein d'images, moi aussi! C'est vraiment très très beau!

Le père de Gohar nous distribue des petites boulettes de pain frites. Ca n'a pas beaucoup de goût, mais vu l'heure (il doit être aux alentours de 15h), je mange avec plaisir.

A l'arrivée, de l'autre côté du lac, il y a moins de monde. Clo interviewe le capitaine de notre bateau, sous les regards amusés de ses copains.

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Gohar laisse plein d'affaires à son père pour son mariage, et nous nous entassons à 6 dans un 4x4, Niamat et moi laissant les places de devant à Clo et Aamir s'ils doivent sortir prendre des images. Mais les places de derrière sont plutôt inconfortables : au milieu des sacs qui ne sont pas rentrés dans le (minuscule) coffre, nous avons les pieds au niveau des fesses, et donc les genoux dans le menton, et pas de place pour les jambes. J'espère que le trajet ne va pas être trop long!

Nous nous arrêtons une première fois au pied du glacier, celui qui a créé le lac. C'est impressionnant, il est noir de poussière, et des torrents d'eau en sortent. Clo prend des images, elle interviewe des gens. A un moment un groupe d'ingénieurs chinois descendent de 4x4 rutilants (la reconstruction de la Karakoram Highway est gérée par des entreprises chinoises, qui emploient des pakistanais). Ils ont tous leurs casques de chantier, et sont accompagnés d'une escorte armée. J'imagine qu'ils bossent pour la nouvelle KKH (KaraKoram Highway). Des tunnels et des ponts sont en train d'être construits autour du lac pour le détour de la route.

Puis nous partons vers Passu. Sur la route je duscute un peu avec Niamat, il m'explique qu'il est le 1er pakistanais à avoir descendu un sommet de plus de 6000m à skis! Et que trouver de sponsors pour ce genre d'exploit, dans ce pays, ce n'est pas facile.

Nous arrivons en fin de journée à l'hôtel de Passu. Il a l'air plus confortable que celui de Karimabad (c'est pas très compliqué de faire mieux). Nous nous installons avec Clo dans une chambre avec vue sur la chaine de montagnes. Puis Gohar nous indique un restaurant pas loin, et nous décidons d'y aller rapidement avant que la nuit ne tombe (ce qui arrive vite par ici, vu la hauteur des sommets!), lui va manger chez sa mère. Nous y allons donc à 3, avec Aamir. Nous mangeons dehors, face à la montagne, des spécialités locales. Il y a beaucoup de patates, de carottes et de choux. Nous finissons par un gâteau à l'abricot, chaudement recommandé par Gohar. A la fin du repas, le cuistot vient discuter avec nous. Il nous parle du tourisme qui décroit chaque année, Clo a trouvé une nouvelle personne à interviewer ces prochains jours! Nous repartons à la tombée de la nuit, le ventre bien plein!

Arrivés à l'hôtel, surprise : il n'y a pas de courant! Et à cause du lac, le débit de pétrole se fait rare, donc l'hôtel n'a pas les moyens de remettre son groupe électrogène en route. Clo commence à craindre pour ses batteries de caméra, et part avec Gohar en quête d'une habitation qui aurait de l'électricité. Pendant ce temps, le jeune employé timide de l'hôtel m'apporte une bougie. Je prends une courte douche à la lueur de ma lampe frontale (posée sur le rebord de la fenêtre), l'eau froide au début finit par se réchauffer. Entre temps, Clo est rentrée de son périple, et a trouvé un "local" téléphonique, où des personnes qui y dormaient avaient de l'électricité. Elle récupérera sa batterie demain sur la route, et part prendre sa douche, rassurée.

Nous essayons de lire un peu à la lueur de nos 2 bougies, mais celle de Clo est vraiment pourrie. Je lui file la mienne et prends ma lampe frontale. Mais je ne fais pas long feu, et m'endors vite."

 

 

 

 

 

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Commentaires
A
Trop bien, merci pour cette belle tranche de voyage ! Comme Maman, j'aimerais beaucoup lire le reste de ton journal ! Et très chouettes, les photos !!!
M
incroyable votre virée mes grandes filles!! j'espère avoir la suite de ton journal un de ces jours...<br /> <br /> les photos sont aussi vraiment chouettes et rendent ton récit plus vivant<br /> <br /> gros bisous de ta maman
Des moules-frites sur le Puy de Dôme
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